Dossier sur la bande dessinée et ses liens avec l'immigration : ses origines occidentales et les productions actuelles au Congo, en Egypte.
L'ouvrage présente plusieurs articles ayant trait à la question des relations hommes/femmes ainsi qu'aux représentations du féminin et du masculin en Afrique du Nord et dans des contextes d'immigration en Europe. Les études concernant les milieux d'immigration sont les suivantes : 1) Se faire femmes entre le Caire et Paris ; 2) Différenciation hommes/femmes dans les populations immigrées ; 3) "Islam-action" et glissement des frontières de genre.
Les enjeux du libre-échange et de l'intégration régionale face à l'avenir des migrations dans le Bassin méditerranéen sont considérés sous trois aspectsdans ce chapitre : 1) Le bilan de la situation démographique (fécondité, flux migratoires), 2) la diversité du développement économique et des échanges euro-méditerranéens et le pari de l'ouverture commerciale, 3) les caractéristiques du marché du travail au Maghreb, en Egypte et en Turquie (effets de la libéralisation des échanges sur l'offre et la demande, adaptation de la main-d'oeuvre aux nouveaux niveaux de qualification requis) et les risques d'augmentation du potentiel migratoire.
Le traitement des minorités dans la péninsule des Balkans est une question très délicate. D'un côté, il y a un mélange de populations, d'ethnies, de croyances et de cultures différentes. De l'autre, l'isolement d'un demisiècle que l'Albanie a connu pendant la dictature communiste a aussi eu des conséquences dans le traitement juridique des minoritaires. La Constitution albanaise de 1976, à part une formulation de caractère général et déclamatoire, ne présente aucun autre acte juridique sur la position des minorités. Toutefois, les minorités grecques, macédoniennes, monténégrines, rom et égyptienne ne semblent pas avoir connu de discriminations particulières. Mais c'est à partir de 1990 que des sources officielles attestent une amélioration des droits des groupes ethniques en Albanie. En particulier, en 1993, l'Assemblée parlamentaire albanaise a approuvé la loi sur les droits de l'homme ainsi que sur les libertés fondamentales.
Cet exposé traite de la dynamique de l'interaction de l'accroissement démographique et du développement, comme facteur déterminant de l'émigration dans les pays arabes du bassin méditerranéen et de la Turquie vers l'Europe. L'accent est mis sur la perception des disparités de bien-être et l'évolution des niveaux de vie entre pays de départ et de destination, conditionnant le potentiel d'émigration. L'examen des aspects socio-économiques de la période étudiée (1970-1990) et des perspectives à moyen terme (1990-2005) conduit l'auteur à conclure à une accentuation future des écarts et à la nécessité d'élaborer des solutions.
Alors que l'appel à une main-d'oeuvre étrangère n'avait été ni formellement réclamé, ni organisé par les employeurs italiens, plusieurs dizaines de milliers d'immigrés ont trouvé un emploi régulier en Italie dans les années quatre-vingt-dix malgré un contexte de taux élevés de chômage. Deux grands secteurs ont permis cette insertion : l'emploi domestique, concentré dans les grandes métropoles, et l'industrie, localisée surtout en Lombardie et dans le Nord-Est de l'Italie. Dans une seconde partie, les résultats de quelques recherches empiriques permettent de définir trois formes d'intégration au marché de l'emploi : l'intégration par l'industrie, typiquement ouvrière et masculine, caractéristique des provinces les plus industrialisées; l'intégration «subalterne», fréquemment féminine, liée à des services domestiques et à d'autres occupations du tertiaire le moins qualifié, l'intégration entrepreunariale enfin, très minoritaire, mais émergente.
Cette étude vise à fournir des statistiques sur les mouvements migratoires - flux et stock de migrants - récents (1985-1993) et futurs, entre les pays du bassin méditerrannéen. Aprés une présentation des sources de données et instruments de mesure, est fournie une estimation des migrations de la décennie considérée et une appréciation de la fiabilité des chiffres disponibles. Une analyse des tendances migratoires ainsi que de leurs caractéristiques (catégories de migrants, représentativité des femmes, pyramide des âges) et perspectives d'évolution complètent cette contribution.
L'expérience unique d'Israël en matière d'immigration temporaire et illégale. Analyse de l'émergence et de l'évolution de ce phénomène et des initiatives adoptées à son égard par le gouvernement israélien depuis la création de l'Etat. La composition de la main d'oeuvre immigrée (étrangère au Moyen-Orient et palestinienne) fait l'objet d'une étude approfondie. L'étude des concepts qui sous-tendent les prises de décisions et des derniers développements de la politique migratoire réflètent les tentatives, non suivies d'effet réel, de contrôler les migrations temporaires légales ou clandestines.
Cet article examine deux études de cas explorant différentes formes de discrimination directe ou indirecte, affectant des migrants qualifiés, sur le marché du travail australien. La première concerne la reconnaissance des qualifications des médecins étrangers et les mesures prises par le gouvernement fédéral pour limiter leur accès à l'emploi. La deuxième, fondée sur une recherche longitudinale de trois ans, met en évidence les différences de traitement pratiquées par les employeurs australiens à l'égard des ingénieurs immigrés - de compétences professionnelles et linguistiques égales - en fonction de leur pays d'origine.
Cet article présente un modèle théorique d'émigration familiale volontaire et temporaire, considéré du point de vue de la production des ménages et testé, avant d'être utilisé pour l'analyse des migrations égyptiennes vers les pays du Golfe. Les auteurs procèdent à son application empirique en se fondant sur l'enquête relative au taux de fécondité menée en 1982 en Egypte couvrant sur une période d'émigration massive. Ils dégagent les caractéristiques des familles migrantes et les coûts de l'émigration temporaires supportés par la société et les immigrés.
D'après l'auteur aucune loi religieuse musulmane ne prescrit aux musulmanes le port du hijab. Même si le Coran recommande aux croyants d'avoir une tenue vestimentaire pudique et modeste, ce que l'on appelle maintenant le voile islamique désignerait un véritable "uniforme", prôné par les mouvements intégristes au nom de l'islam. Un accent particulier est mis sur les enjeux internationaux, à savoir les réseaux intégristes dans le monde qui, selon l'auteur, influencent, directement ou indirectement, les musulmanes à se voiler en France et au Canada, ainsi que dans les pays de tradition musulmane. Le cas de l'Egypte est illustré pour montrer comment le voile, loin d'être un symbole d'affirmation identitaire culturelle et religieuse, marque le début d'un processus qui touche l'ensemble de la société, les étudiantes universitaires comme les élites politiques libérales.
L'émigration, source vitale du revenu national et soupape de sûreté de l'Egypte, menacée de tarissement. L'auteur dresse un tableau de la situation économique égyptienne ainsi que du marché du travail (1993-1996) et montre les conséquences désastreuses des expulsions de Lybie et de la récession des emplois dans les pays du Golfe, en se référant aux statistiques disponibles. La réduction des transferts de fond et la réinsertion économique des migrants de retour sont deux des problèmes suscités par la fin de l'ère de l'émigration salutaire.
L'auteur examine les impacts macro-économiques du trafic de devises dans un pays exportateur de main-d'oeuvre où les rapatriements de salaires sont importants : l'Egypte. Pour ce faire il élabore et simule un modèle macro-économique théorique des secteurs clés de l'économie égyptienne. Il dégage les principaux déterminants de ce trafic, ses effets secondaires sur l'économie, le transfert de fonds et le volume des émigrés. Il établit une interaction entre la macro-économie, le marché de l'emploi et le trafic du change en faisant ressortir la dimension politique.
A l'aide de sources historiques précises, d'enquêtes et de témoignages, l'auteur explique pourquoi ces étrangers sont venus en France, comment ils se sont installés et intégrés, tout en préservant leur passé. Elle les a regroupés suivant leur origine géographique : l'Europe, l'Amérique, le Moyen-Orient, l'Afrique, l'océan Indien et le Sud-Est asiatique.
Les auteurs étudient les facteurs qui ont façonné les marchés du travail des pays arabes au cours des deux dernières décennies : la pression démographique, les fluctuations du prix du pétrole, la mainmise de l'Etat sur l'économie et la migration internationale. Depuis le milieu des années quatre-vingts, les taux de croissance de la population active sont restés élevés, mais les migrations n'ont plus joué le rôle de soupape de sécurité pour les marchés du travail excédentaires des pays les plus peuplés de la région, en particulier dans les villes. L'emploi dans le secteur public n'est plus guère une solution. Les auteurs étudient, dans ces conditions, les défis qui se présentent aux décideurs de la région, qu'il s'agisse du chômage de masse, de l'hypertrophie du secteur public, de l'ajustement structurel ou de la réglementation du marché du travail.